Entre réalité et rêverie
Elle immortalise des scènes de la vie quotidienne. Dont elle choisit surtout les modèles parmi sa ville, Bastia. Au centre : le vieux port, la place du marché, l'horizon et l'illusion d'une vaste profondeur. À la surface, des teintes froides et bleutées. Des silhouettes rouge orangé.
L'intensité chromatique culmine dans les traits mystérieux des passants, sur les murs lumineux des églises.
"Mon désir est de faire rêver.." Certaines toiles de Monique Yenco Fusella ressemblent à des photographies. Peintes à l'huile, dans un style figuratif imposé en un instant aux yeux du spectateur. Un regard qui ne suffit pas toujours… "Je fais appel à mon inconscient. Mes personnages sont tous imaginaires, intégrés à des scènes de vie observées."
Suggérer plutôt qu'affirmer. L'artiste s'est attardée, vendredi en fin d'après-midi, devant les soixante-dix-sept tableaux qu'elle expose jusqu'à vendredi prochain, au Spaziu de Lisula. Déclinés, avec une certaine chaleur, de la gare de Bastia au bar des au bar des platanes de la cité paoline. Vers 18 h 30, elle se glisse dans la peau du commissaire d'expo et décrypte la sienne. Sa 100ème.
"Ma technique a évolué avec le temps. J'applique la peinture au colour shaper, un mélange de couteau et de pinceau et peux ajouter différentes matières, comme du papier de soie", décrit l'artiste de 63 ans qui expose depuis une trentaine d'années.
"J'ai réalisé près de 1 000 tableaux. Il y a un message dans chacun d'entre eux avec l'envie de créer une émotion..." L'art, comme support de message, qui peut, parfois, l'amener à déconstruire son travail.
"Ma technique a évolué avec le temps. J'applique la peinture au colour shaper, un mélange de couteau et de pinceau et peux ajouter différentes matières, comme du papier de soie", décrit l'artiste de 63 ans qui expose depuis une trentaine d'années.
"J'ai réalisé près de 1 000 tableaux. Il y a un message dans chacun d'entre eux avec l'envie de créer une émotion..." L'art, comme support de message, qui peut, parfois, l'amener à déconstruire son travail.
"Il m'est arrivé de détruire des toiles juste avant de les terminer. De repasser des couches par-dessus des paysages déjà achevés. Je suis certaine que si on passait des tableaux à la radiographie, on découvrirait plusieurs paysages superposés", s'amuse Monique Yenco-Fusella qui puise aussi son inspiration dans le geste "spontané" des enfants. Équilibre, couleurs vives et expression des sentiments composent les toiles, au titre musical, poétique ou magnétique, exposées jusqu'à mercredi en Balagne.
L.M
CORSE-MATIN